Plonger dans l’univers de l’impression est extrêmement excitant, mais il peut également être difficile de s’y retrouver compte tenu des nombreux éléments à connaître et à maîtriser. Le papier est l’un d’eux et consiste en une pièce primordiale permettant de réussir une impression de qualité. En effet, les papiers photo sont conçus afin de produire des impressions rencontrant une très haute fidélité et des critères de conservation élevés. Tout dépendant de leurs caractéristiques, ils sont également un facteur créatif important.
Dans les lignes qui suivent, j’aborderai certains éléments à prendre en considération. Notez qu’il ne s’agit pas d’un guide exhaustif. Ainsi, si vous avez des questions, n’hésitez pas à me contacter.
Impression à jet d’encre ou laser ?
Le monde de l’impression est vaste et plusieurs imprimantes sillonnent le marché. Il y en a néanmoins deux types qui sont particulièrement dominantes, soit celles à jet d’encre et celles au laser. Bien que les imprimantes au laser soient beaucoup plus rapides, elles sont moins précises que celles à jet d’encre. Or, la précision est une caractéristique extrêmement importante pour la reproduction photographique. On comprend donc pourquoi la technologie d’impression à jet d’encre est celle qui prévaut chez les photographes. Il y a en fait des imprimantes de ce type spécialement conçues pour la photographie, produisant un rendu précis avec des pigments durables.
Marques de papier
Il existe plusieurs marques se spécialisant dans le papier photo. Des plus populaires, vous trouverez Canson, Epson, Hahnemühle, Ilford, Moab et Red River Paper. Ces compagnies produisent différents types de papiers destinés à des usages précis en plus de fournir des ressources (Profils ICC, par exemple) afin de bien réussir son impression. Si vous plongez dans l’univers de l’impression, je vous conseille fortement d’avoir recours à ces papiers.
Les papiers beaux-arts (Fine Art)
Plusieurs catégories de papiers photo sont disponibles sur le marché. Si votre objectif est créer une impression de haute qualité, il est fortement conseillé d’utiliser des papiers beaux-arts – Fine Art en anglais. Ces médiums sont habituellement faits de coton. Ils sont plus épais et lourds que les papiers photo standards, sont sans acide, et sont offerts dans dans une variété de finis et de textures, dont certains que nous aborderons plus bas. Ils sont évidemment plus dispendieux, mais sont plus performants en plus d’être plus stables sur le long terme. En effet, ces papiers couvriront d’un plus grand gamut lors de l’impression – ce qui signifie qu’il y aura une plus grande trame de couleurs et de tons que ce que vous voyez habituellement sur votre écran d’ordinateur ou sur un papier standard. De plus, si une photo est imprimée et encadrée convenablement, elle pourra durer de 25 à 250 ans !
Terminologie et qualité du papier
Un grand nombre de termes sont utilisés afin de décrire les caractéristiques d’un papier. Ils permettent au photographe d’effectuer un choix éclairé de papier en fonction de ses objectifs.

Plusieurs informations concernant le papier.
Le fini et les textures
Il existe deux grandes catégories de papier qui se déclinent en plusieurs textures, soit les papiers couchés et les papiers mats.
Les papiers couchés sont enduits d’une résine, d’une plastification. Ils sont très lisses. Le plus commun de ces médiums et le papier brillant (ou glossy en anglais). D’autres variations de textures sont également disponibles. On peut par exemple parler de papiers lustrés, perlés ou satinés. Les papiers couchés sont généralement plus résistants aux déchirures que les papiers mats. Ils sont cependant plus prompts aux reflets en plus d’être sensibles aux empreintes des doigts.
Puis, il y a les papiers mats. Ceux-ci, comme leur nom l’indique, ont une finition matte. Ils auront différentes textures, certains étant doux (Smooth), d’autres ayant davantage de reliefs (Velvet). Ce type de papier est extrêmement intéressant à manipuler et ce sera généralement celui privilégié pour des tirages d’art.
Le poids
Le poids d’un papier est normalement exprimé en grammes par mètre carré (GSM ou G/M2). Cette mesure indique le poids en gramme de ce qu’un mètre carré d’un papier en particulier pèse. Par exemple, dans le cas du Hahnemuehle Photo Rag 308, son poids serait de 308 GSM, ce qui signifie qu’il pèse 308 grammes par mètre carré. Plus un papier est lourd, plus il sera dense, étant plus substantiel au toucher. Le poids d’un papier ne garantie cependant pas une meilleure qualité d’impression.
L’épaisseur
L’épaisseur d’un papier est spécifié en millimètres (mm). Tout comme dans le cas du poids, plus un feuille de papier sera épaisse, plus il dégagera une impression de substantialité. Un papier épais peut dans la plupart des cas absorber une plus grande quantité d’encre, et ce, même s’il est de même poids qu’un papier plus mince.
L’opacité
L’opacité est la propriété décrivant la quantité de lumière qui est transmise à travers le papier. Pour de bons résultats, il est recommandé d’utiliser un papier ayant un valeur d’opacité au-delà de 94.
La brillance
La brillance du papier exprime la clarté de celui-ci, ou sa réflexion à la lumière. Cette valeur est exprimée à l’aide d’une échelle ISO normalisée de brillance. Plus le chiffre est élevé, plus le papier sera blanc, ce qui donnera des images avec des contrastes plus élevés et des couleurs plus précises. Néanmoins, une valeur supérieur à 104 sur l’échelle ISO signifie généralement que des agents ont été ajoutés au papier afin de le rendre plus blanc. Ceci peut dégrader l’encre sur une période de temps relativement courte.
Lorsque je choisis mon papier, je prends en considération ce facteur et choisi des papiers ayant une valeur inférieure à 104 tout en prenant soin de m’informer s’il y a des produits qui auraient été utilisés pour rendre le support plus clair. Dans le cas échéant, je choisis un autre papier.
Exemples d’utilisation et recommandations
Comme mentionné précédemment, les différentes caractéristiques des papiers permettent de faire un choix et d’avoir un rendu particulier lors de l’impression. Dans mon cas, je vous avouerais que je suis vendu aux papiers mats. Je vais généralement privilégier des papiers ayant des textures différentes selon ce que je veux faire ressortir. J’utilise plus particulièrement trois papiers.
Dans le cas d’impressions en noir et blanc, je vais utiliser le Epson Fine Art UltraSmooth qui a un fini très doux et une teinte chaude. Mes impressions en noir et blanc seront de ce fait moins froides et auront un caractère plus organique.
Pour les impressions en couleurs, j’aurai généralement recours à deux papiers. Le premier est le Hahnemuehle Photo Rag 308 Bright White. Ce papier me permet de faire ressortir les couleurs et les contrastes. C’est le papier que j’utilise le plus souvent. Puis, dans certains cas où la photographie imprimée aurait beaucoup de textures, je pourrais aussi avoir recours au Epson Velvet Fine Art – voir photo ci-dessous en exemple. Le fini texturé me permet de mettre en évidence les reliefs présents dans, par exemple, la glace et la neige, et qui ne seraient pas perceptibles à l’écran ou à l’aide d’un papier plus doux. Ce papier donne ainsi davantage de mordant à la photo. J’évite toutefois le Velvet lorsqu’il y a de grandes surfaces dénudées de reliefs, comme dans le cas de photos où les ciels prennent beaucoup de place, afin de ne pas créer des textures indésirables.
Réflexions et commentaires
Voilà qui termine mon article sur le papier. Si vous avez des questions ou des commentaires, je vous invite à m’écrire, que ce soit en utilisant l’espace ci-dessous ou par l’entremise des moyens listés ci-contre. Merci de me lire !
Pour me joindre
Facebook | Courriel | Infolettre | Instagram
Liens intéressants
Si vous êtes des personnes intéressées par l’impression, je vous conseille de jeter un oeil aux différents billets concernant ce sujet.